Propriétaire d’un logement DPE G : comment financer vos travaux ?

Publié le 3 septembre 2025

Les logements DPE G face à l’urgence de la rénovation énergétique 

Détenir un bien immobilier classé G au Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) constitue aujourd’hui un véritable enjeu, tant sur le plan environnemental que patrimonial. Ces habitations, qualifiées de passoires thermiques, présentent une isolation déficiente et une consommation énergétique excessive, ce qui entraîne une hausse significative des charges pour les occupants. Depuis l’entrée en vigueur de la loi Climat et Résilience, les obligations légales s’intensifient pour les propriétaires de logements très énergivores.

Dans ce contexte, réaliser des travaux d’amélioration énergétique devient non seulement une nécessité écologique, mais également un impératif économique. 


DPE G : quelles obligations pour les propriétaires ? 

Les logements classés G sont désormais au cœur de la politique publique de transition énergétique. Depuis 2023, de nouvelles contraintes réglementaires s’appliquent. Il est par exemple interdit d’augmenter les loyers des logements G, même en cas de changement de locataire. À cela s’ajoute l’obligation de fournir un audit énergétique lors de la mise en vente, ou encore l’interdiction pure et simple de location prévue pour les pires performances à partir de 2025. Ces restrictions visent à pousser les propriétaires à entreprendre les travaux nécessaires pour sortir de la classe G. Sans intervention, la décote immobilière est inévitable, et la rentabilité locative, fortement compromise. 

Quels travaux entreprendre pour améliorer un DPE G ? 

Pour remonter la note énergétique d’un logement classé G, les interventions doivent être ciblées et profondes. Les plus efficaces concernent généralement l’isolation thermique : combles, murs, planchers bas et ouvertures. Le remplacement des fenêtres à simple vitrage, l’installation d’un système de chauffage plus performant, comme une pompe à chaleur, ainsi que l’amélioration de la ventilation font également partie des leviers indispensables. Ces opérations ont un coût, mais elles permettent non seulement de diminuer la facture énergétique, mais aussi de redonner de la valeur au bien, de le rendre plus confortable, et surtout de se conformer aux futures obligations légales. 

Financer ses travaux : les aides publiques disponibles 

Heureusement, plusieurs dispositifs existent pour soutenir les propriétaires dans cette démarche. MaPrimeRénov’ est aujourd’hui l’aide phare de l’État. Elle est ouverte à tous, mais son montant varie selon les revenus du foyer. Dans les cas les plus favorables, elle peut couvrir jusqu’à 90 % du montant des travaux. Les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE), versés par les fournisseurs d’énergie, viennent en complément. Certaines collectivités territoriales proposent également des subventions spécifiques. Enfin, les travaux d’amélioration énergétique bénéficient d’une TVA réduite à 5,5 %. Cumulées, ces aides peuvent réduire très significativement l’investissement initial, à condition de faire appel à des professionnels certifiés RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). 

  • Recourir à un prêt pour financer le reste à charge 

Lorsque le reste à charge reste élevé malgré les aides, il est possible de solliciter des solutions de financement complémentaires. Le prêt avance rénovation est une solution méconnue mais efficace : garanti par l’État, il permet aux ménages modestes de reporter le remboursement du capital jusqu’à la vente du bien ou la succession. L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ), quant à lui, peut financer jusqu’à 50 000 € de travaux sans intérêt, avec une durée de remboursement allant jusqu’à vingt ans. Ces outils ont été conçus pour faciliter le passage à l’action des propriétaires, sans mettre en péril leur équilibre budgétaire. 

  • Regrouper ses crédits pour dégager une capacité de financement 

Pour les ménages déjà engagés dans plusieurs emprunts, le regroupement de crédits constitue une stratégie pertinente. En fusionnant les différents prêts en cours en un seul crédit à mensualité réduite, cette opération permet de libérer de la trésorerie. Cette marge de manœuvre nouvelle peut alors être utilisée pour financer une partie des travaux. Elle simplifie aussi la gestion des finances personnelles en évitant la multiplication des prélèvements. Crédit Conseil de France propose des solutions sur mesure pour accompagner les propriétaires dans cette voie, en tenant compte de leur profil et de leur projet de rénovation. 

Valoriser son patrimoine grâce à une rénovation énergétique bien financée 

Loin d’être une fatalité, la possession d’un logement classé G peut devenir une opportunité.

En engageant les bons travaux, au bon moment, et en mobilisant les dispositifs d’aides ou de financement adaptés, le propriétaire transforme une faiblesse en véritable levier de valorisation. Le confort des occupants est amélioré, les factures d’énergie sont réduites, et la valeur de revente ou de location du bien est renforcée. Par ailleurs, en participant activement à la transition énergétique, le propriétaire s’inscrit dans une démarche citoyenne qui bénéficie à l’ensemble de la collectivité. 

Catégories: Travaux